A Créteil, la répression syndicale bat son plein…

Le New Public Management et la négation du rôle des instances deviennent la norme...

Dans l'académie de Créteil, les mutations d'office pour l'intérêt du service se multiplient. Des camarades de SUD Éducation mais aussi du SNES en sont les dernières victimes. Il ne s'agit pas, d'après l'administration, de sanctions, car il n'y a rien à reprocher à nos collègues au niveau professionnel, au contraire, iels sont très bien noté.es ! De quoi s'agit il donc alors ?

 

 

 

 

 

 

L'administration veut elle faire peur à toutes celles et ceux qui s'investissent totalement dans leur travail et qui dénoncent des pratiques génératrices de risques psycho sociaux dans leur établissement ? Faire peur à celles et ceux qui osent refuser que des textes ne soient pas appliqués ? Au collège Mitterand de Noisy le Grand, une alerte pour Danger Grave et Imminent avait déjà été déclenchée en juin 2024, suivie d'une enquête de la Formation Spécialisée en matière de Santé, de Sécurité et de Conditions de Travail (F3SCT) de Seine Saint Denis. Suite à cette enquête, 5 mesures avaient été préconisées, mesures que la direction de l'établissement n'a pas mises en place. Pour quelles raisons ? Nous commençons à toucher au véritable problème, celui du management, et plus particulièrement de ce que nous nommons le management " toxique", celui que nous rencontrons de plus en plus souvent et qui se pratique de manière de plus en plus décomplexée. Un.e chef.fe d'établissement doit iel respecter les décisions d'une F3SCT ? Si la réponse est négative, à quoi peuvent bien servir les instances chargées de la prévention des risques en matière de santé et de sécurité des personnels si, après leur travail et acceptation par l'administration des mesures à prendre pour supprimer les risques, ces mesures ne sont pas respectées ?  A quoi cela sert il d'organiser des réunions extraordinaires des F3SCT en cas de danger grave et imminent si les mesures retenues par l'administration ne sont communiquées que plusieurs mois plus tard à l'établissement, si tant est qu'elles soient communiquées ? A quoi cela sert il si ces mesures ne sont pas contraignantes ? Alors que ces mesures visent à supprimer un danger imminent ! La santé et la sécurité des personnels est régie par le Code du Travail, et relève de la responsabilité de l'employeur. Le chef de service est chargé de mettre en place toutes les mesures prises, s'iel ne le fait pas, iel engage sa responsabilité, tout comme celle de sa hiérarchie.

En décembre 2024, l'administration a demandé une enquête administrative dans ce collège. Afin que des solutions soient proposées pour faire cesser la maltraitance des personnels. Pourtant, cette instance n'est en rien compétente en terme de santé et de sécurité au travail ! Et ce sont les conclusions de cette enquête, qui n'est pas paritaire, qui ont été retenues ! Aucune procédure contradictoire n'a été diligentée !

Vous trouverez ci-joint les articles du SNES FSU qui détaillent la chronologie des événements ainsi que la demande d'audience envoyée par l'intersyndicale académique au recteur de l'académie de Créteil concernant cette répression et ce dévoiement du fonctionnement des instances chargées de protéger la santé et la sécurité des personnels dans l'académie. Le démantèlement programmé du service public d'éducation nationale est à l’œuvre à Créteil. Les risques psychosociaux sont dans cette académie comme partout dans les services publics du pays en augmentation vertigineuse.  Nous ne nous laisserons pas faire !

L'intersyndicale de Seine Saint Denis a déjà alerté sur ces pratiques !

Notre camarade Kai Terada est le symbole de cette dérive autoritaire. Sa victoire il y a quelques semaines va en appeler d'autres !