Nous, enseignantes et enseignants du collège Georges Politzer d'Ivry-sur-Seine, avons appris avec stupeur qu'un de nos collègues n'avait pas reçu son salaire à la fin du mois de septembre. Pourtant, il entame sa quatrième année dans l'académie de Créteil.
L'administration, incapable de régulariser cette situation, lui a proposé de souscrire à un prêt à la MGEN. Visiblement, le rectorat se dédouane en reportant ses propres défaillances. Au-delà du mépris que cette << solution » révèle, cette situation place notre collègue dans une précarité inacceptable, l'oblige à gérer des démarches administratives complexes et chronophages, alors qu'il devrait pouvoir se consacrer pleinement à son métier : enseigner.
Cette situation n'est pas un accident, mais le symptôme d'un service public à l'abandon, d'un effondrement généralisé de la gestion des ressources humaines dans l'Éducation nationale. Aujourd'hui, être payé pour son travail est devenu un combat.
Sommes-nous censé es travailler bénévolement ? Faut-il désormais être rentier ère pour devenir enseignant-e ? Cette situation est intolérable et indigne.
Nous sommes toutes et tous concerné es. Qui peut garantir que demain, ce ne sera pas notre tour ? La dégradation des rectorats, conséquence directe du désengagement de l'État, menace chaque agent. D'ailleurs, combien de collègues, dans vos écoles, vos collèges, vos lycées, n'ont pas reçu leur paie en septembre 2025, ou ont subi des retards répétés l'an dernier ?
En effet, la situation n'est pas nouvelle. Elle continuera de s'aggraver si nous ne réagissons pas collectivement.
Face à cette situation intolérable, les enseignantes et enseignants du collège Georges Politzer, se sont réuni.es ce mardi 7 octobre en Assemblée Générale. Nous sommes une immense majorité à avoir gardé les élèves dans la cour ce mercredi 8 octobre en attendant le collègue concerné reçoive son salaire, sans succès.
Nous interpellons le ministère pour obtenir une solution. De nombreux.ses collègues n'ont pas été payé.es en septembre dans l'académie de Créteil. La situation dure depuis plusieurs années. Nous demandons au ministère d'intervenir pour y apporter des solutions pérennes.
Nous appelons les collègues de toutes les écoles, tous les collèges et tous les lycées de l'académie, ayant des collègues concerné.es et/ou qui se sentent solidaires à se réunir sur cette question dès aujourd'hui, à nous rejoindre dans ce mouvement de contestation pour obtenir que tous et toutes soient payées en temps et en heure pour leur travail. Nous appelons les parents d'élèves à soutenir le mouvement. Ce n'est pas une revendication exceptionnelle, il s'agit du minimum attendu. Nous exigeons donc le non- prélèvement de la journée, le ministère ne peut faire des économies sur notre dos face à cette situation dont il est entièrement responsable.
Si votre établissement rejoint le mouvement ou que vous voulez en savoir plus, tenez-nous informé.es par mail à : mobilisationantimepris@tutamail.com
Soutenu par les sections SNES-FSU et Sud Education de l'établissement.