L’élu de SUD éducation en FS au Lycée d’Enseignement Adapté Léopold Bellan à Chamigny

SUD éducation porte la voix des personnels en Formation Spécialisée en matière de Santé, de Sécurité et de Conditions de Travail (F3SCT) au Ministère, dans différentes régions, dans différents départements . La F3SCT traite des questions de santé, de sécurité et des conditions de travail des agent.es. Lors des instances de F3SCT les syndicats SUD éducation dénoncent la présence d'amiante dans le bâti scolaire et exigent  un plan d'action à l'administration, des bilans de la mise en œuvre du dispositif de santé sécurité au travail, des accidents de service, du travail et des maladies professionnelles, une nouvelle fiche d’information destinée aux agents sur les violences, discriminations, harcèlement, agissements sexistes et sexuels...

Dans le cadre de son mandat en Formation spécialisée académique , notre élu SUD éducation 94 a participé le 28  septembre 2025 à la visite du Lycée d'Enseignement Adapté Léopold Bellan à Chamigny organisée par l'administration . A cette occasion , SUD éducation a porté la voix des personnels qui paient de leur santé la politique libérale du gouvernement démissionnaire avec l'extension des jours de carence et la baisse de la prise en charge en cas d'arrêt maladie.

Nos actions en F3SCT font écho à cette situation politique : le ministère n’apporte aucune réponse aux revendications légitimes des personnels, à commencer par celle de l’accès à une véritable médecine du travail.

Avec un·e médecin du travail pour 17520 agents et une seule visite médicale dans toute une carrière, notre ministère est indigent sur cette question primordiale. Plutôt que de satisfaire à ses obligations d’employeur, le ministre démissionnaire de la Fonction publique a tenté d’imposer trois jours de carence aux agents publics en cas d’arrêt maladie. Cette mesure est une attaque inacceptable contre les personnels et contre le service public.

L’école doit prendre sa part dans la reconversion écologique de la société : SUD éducation revendique une approche globale de la rénovation du bâti scolaire qui représente 45% du patrimoine immobilier des collectivités territoriales. Pour tenir ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les 140 millions de m2, où sont accueilli·es les élèves et les personnels dans les écoles et établissements scolaires, doivent être rénovés.
Par ailleurs, les épisodes de canicule, qui se répètent à présent chaque année, mais aussi les inondations mettent au jour la nécessité d’adapter le bâti pour garantir l’accès du service public d’éducation sur tous les territoires. Un rapport d’Oxfam France sur l’adaptation au changement climatique montre que 1,3 millions d’enfants en maternelle seront exposés à des chaleurs excédant 35° dans les classes d’ici 2030, soit dans 5 ans et demi.
Selon le rapport sénatorial de François Demarcq sur la rénovation énergétique des bâtiments scolaires datant de 2020, 40 milliards d’euros sont nécessaires pour rénover le bâti scolaire.
Dans le cadre du programme EduRénov, la Banque des territoires avait annoncé une enveloppe de 2 milliards d’euros pour rénover 10 000 établissements scolaires d’ici à 2027 afin d’atteindre au minimum 40% d’économies d’énergie. À cela s’ajoutent 50 millions pour accompagner les collectivités territoriales. SUD éducation constatait en septembre dernier que l’enveloppe allouée était très insuffisante au regard des besoins chiffrées par le rapport Demarcq.
Mais la situation a empiré puisque le budget présenté  prévoyait des coupes très importantes dans le Fonds vert et dans les budgets des collectivités territoriales. Ces choix politiques mettent au jour l’irresponsabilité voire l’inconséquence du Président et de son ex-gouvernement.
Le financement des rénovations manque d’ambition politique, de lucidité, de transparence et d’un pilotage global qui devrait répartir les moyens en fonction des territoires, de leurs caractéristiques sociales et de leur vulnérabilité face au dérègle.

Les revendications qui se sont exprimées à de multiples reprises dans les mobilisations des 10 , 18 septembre et à nouveau le 2 octobre  sont parfaitement légitimes et doivent être entendues : revalorisation des salaires, abrogation de la réforme des retraites, défense du statut de fonctionnaire, défense des services publics, défense des salarié·es contre les plans de licenciements, reconversion écologique et lutte contre les inégalités…

C’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels de l’Éducation nationale à amplifier la mobilisation du 2 octobre .