L'académie de Créteil est à l'os. Le Recteur le répète depuis son arrivée, il ne dispose d'aucune marge de manœuvre budgétaire. Le dialogue social est donc impossible. Plus de 500 de nos collègues contractuel.les ont appris il y a quelques semaines que leur contrat ne serait pas renouvelé à partir de septembre. Certain.es attendaient avec espoir une CDIsation, après un investissement sans faille dans leur mission. Cette décision rectorale jette des familles entières dans la précarité. Les appels que nous recevons à notre permanence sont déchirants. Que pouvons nous répondre à ces mères de famille solo, qui voient un abîme s'ouvrir devant leurs pieds ? "Les situations les plus préoccupantes pourront être examinées par les services...", dixit le Recteur lors du Comité Social d'Administration académique (CSA A) du 24 juin 2025. Pour nous cette déclaration est inentendable. Faut il que nos collègues décrivent par le menu, dans des termes qui sauront émouvoir, la précarité de leur situation ? Un classement de la précarité va t il être établi ? Les mots nous manquent pour décrire notre ressenti.
Le Recteur a aussi déclaré lors de ce CSA A que l'académie, après le constat de rentrée dans les écoles et les établissements en septembre 2025, recrutera, si besoin, de nouvelles-aux enseignant.es contractuel.les. La loi prévoit que les contrats à durée déterminée doivent répondre aux besoins des employeurs, donc en ce qui concerne l'éducation nationale être signés pour une année complète si des postes sont à pourvoir. A titre dérogatoire, des contrats à durée déterminée peuvent être signés après le début de l'année scolaire si des besoins non prévus apparaissent. Il nous semble qu'un plan de licenciement qui ne dit pas son nom est en cours. Il nous semble que l'administration minore les besoins. Nous dénonçons cette situation. Les forces capitalistes ont volontairement endetté nombre d'administrations, d'établissements. Une fois cet endettement réalisé la même antienne est servie : "nous n'avons pas d'autre choix que de réduire les dépenses ". Donc de précariser, licencier, maltraiter les travailleur.euses... Cette situation ne peut se poursuivre. Nous n'accepterons pas que les collègues contractuel.les deviennent des variables d'ajustement de choix politiques. De l'argent il y en a. Dans les caisses du patronat ! Des budgets on peut en trouver. Dans les caisses des écoles privées !
Rejoignez nous donc avec nos camarades du SNES, de FO, de la CGT, lundi 30 juin dès 15h30 devant le Rectorat de Créteil avec tout ce qui peut faire du bruit pour soutenir nos collègues contractuel.les.